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Spider-Man: Across the Spider-Verse – Critique de la rédaction de Marvel Story

  • Chris 
Critique de Spider-Man: Across the Spider-verse

Voilà près d’une semaine depuis la sortie sur grand écran du très attendu Spider-Man: Across the Spider-Verse. L’occasion pour tous les rédacteurs de Marvel Story de digérer le métrage afin de vous offrir une critique collective des plus pertinentes !

L'avis de Chris

Spider-Man: Across the Spider-Verse, hautement attendu par les fans du monde entier ne déçoit pas !

Après 5 ans d’attente, Miles Morales et les spider-variants font leur grand retour au cinéma. Une fois de plus, l’animation se révèle exceptionnelle, allant au-delà de ce que proposait le premier film, grâce à une variété de styles graphiques incroyables.

Chaque univers présenté possède ses propres images, ses courbes et ses couleurs, renforçant ainsi l’idée que chaque réalité a sa propre identité visuelle, une idée encore plus mise en avant que dans le premier opus.

Le style graphique dingue de Spider-Man: Across the Spider-Verse
Le style graphique dingue de Spider-Man: Across the Spider-Verse

Le film réussit à mélanger brillamment les enjeux intimistes de Miles Morales avec les enjeux beaucoup plus vastes et multiversels de son alter ego. On est constamment plongé dans un tourbillon d’émotions, oscillant entre les dilemmes moraux de nos héros et les décisions qui pourraient déterminer le sort de nombreuses réalités.

L’écriture de l’antagoniste des deux parties est à la fois efficace et inhabituelle, offrant un contraste intéressant avec les protagonistes. Cependant, le personnage de Miguel O’Hara, bien qu’introduit dans le film, ne bénéficie malheureusement pas d’un développement suffisant. On aurait aimé en apprendre davantage sur ce Spider-Man du futur !

Miguel O'Haha alias Spider-Man 2099
Miguel O'Haha alias Spider-Man 2099

Côté narration, Spider-Man: Across the Spider-Verse prend son temps pour développer son histoire, peut-être même un peu trop. Certains moments pourraient sembler un peu longs, mais ils contribuent néanmoins à approfondir l’histoire et les personnages. 

La fin du film est néanmoins brutale, laissant les spectateurs avec une forte envie de voir la suite. On est immédiatement pris d’une impatience grandissante pour découvrir ce que le prochain volet nous réserve.

Dans l’ensemble, Spider-Man: Across the Spider-Verse est une suite excellente qui repousse les limites de l’animation. Avec son esthétique époustouflante, son mélange d’enjeux intimes et multiversels, ainsi que son écriture originale, le film promet une expérience cinématographique captivante ! On peut déjà anticiper que le troisième film sera encore meilleur, consolidant ainsi cette franchise en constante évolution.

L'avis de Jumar

Spider-Man: Across the Spider-Verse est, avant tout, à l’instar de son prédécesseur, un petit bijou d’animation proposant un style visuel toujours aussi caractéristique et innovant. 

L’utilisation des nuances de couleurs est magistrale, et certaines scènes et personnages en profitent particulièrement, notamment Gwen dont les émotions sont parfaitement retranscrites au gré des déclinaisons de sa palette de couleurs.

Spider-Gwen
Spider-Gwen

L’animation propre aux personnages du Spider-Verse fait toujours autant d’effet, avec une mention spéciale pour Spot et surtout Hobie Brown (Spider-Punk), dont les remarquables apparitions auraient pris 3 ans à animer.

Hobie Brown, le Spider-Punk
Hobie Brown, le Spider-Punk

Les scènes de voltige à bout de toile sont spectaculaires, et mettent parfaitement en valeur les prouesses des protagonistes, permettant notamment de mesurer les progrès de Miles. Une évolution se fait en effet sentir chez notre jeune Spider-Man, toujours aussi attachant et à la détermination sans faille, renforcée par l’expérience du rôle. Il est l’élément central autour duquel gravitent les (nombreux) thèmes du film, auxquels se rattachent les différents personnages : le destin et le libre arbitre, les relations parents/enfants (M. et Mme MoralesGwen et son père, Peter Parker voire Miguel O’Hara), la légitimité dans son rôle (Spot) ou encore la remise en question de l’ordre établi (qui d’autre que le punk ultime, Hobie). Cet ordre, Miguel O’Hara (Spider-Man 2099) s’en montre l’intransigeant gardien, et place Miles face à ses responsabilité en tant que Spider-Man, et membre d’un multivers à sauvegarder.

On remarque, au passage, l’utilisation intelligente de ce multivers, permettant caméos et humour référencé, sans jamais empiéter sur l’évolution des personnages centraux du récit : Miles bien entendu mais aussi Gwen, dont le développement s’approfondit et prend une place bienvenue au sein du film.

Le surprenant antagoniste Spot offre un parallèle intéressant à Miles, son obsession à être légitime à ses yeux n’étant pas sans rappeler le rôle d’Électro dans The Amazing Spider-Man 2.

Spot, le super-vilain
Spot, le super-vilain

Enfin, le dernier tiers audacieux du film, s’il laisse clairement le spectateur sur sa faim, ne peut que donner envie de visionner immédiatement la suite, qui ne verra pas le jour avant 2024.

Spider-Man: Across the Spider-Verse se place indubitablement comme un film d’animation référence, suivant les traces de son premier opus, et pourrait même prétendre à plus sans son dénouement frustrant et le goût d’inachevé que celui-ci suscite.

L'avis d'Owen

Plus grand, plus fort, plus fou, Spider-Man : Across the Spider-Verse refuse de reprendre paresseusement les acquis de son prédécesseur pour se lancer dans une quête multiverselle d’une richesse infinie. Véritable révolution sur le plan esthétique, le film est un voyage ahurissant à travers les dimensions, entre l’univers pastel somptueux de Gwen Stacy ou la mégalopole verticale époustouflante de Pavitr Prabhakar. 

Chaque plan regorge d’innombrables détails, chaque idée de mise en scène donne du sens à l’ensemble, et le rythme hyperactif du long-métrage est contrebalancé par des moments de calme puissants. Et c’est peut-être là que réside sa plus grande force : malgré son trip halluciné et son tour de force visuel, Across the Spider-Verse n’oublie jamais ses personnages et ses enjeux, et c’est en cela qu’il constitue une vraie prouesse.

Gwen Stacy, qui gagne une place majeure dans ce second volet

Gwen Stacy y gagne une épaisseur bienvenue, allant même jusqu’à être au centre de l’introduction (sublime) du film, alors que Miles et sa famille continuent d’être le cœur battant du récit. Confronté à son inéluctable destin, le héros se retrouve en confrontation directe avec le Spider-Man 2099 campé par Oscar Isaac (qui nous fait le même coup que le Rôdeur en 2018). C’est encore une fois une idée de génie du long-métrage, qui surprend avec l’introduction du “canon” dans le multivers : chaque Spider-Man passe par des évènements immuables, qui définissent sa trajectoire en tant que justicier. 

Le plus grand méchant du film, ce n’est pas la Tâche (antagoniste qui ne demande qu’à s’exprimer davantage dans le troisième volet) ou un Miguel O’Hara en plein pétage de plombs, c’est bien la course contre la montre effrénée que Miles livre à sa propre histoire, et à sa propre tragédie. Une thématique passionnante, qui fait écho aux plus belles heures du personnage à l’écran (l’inégalable trilogie de Sam Raimi) et confirme le soin tout particulier accordé par les producteurs et scénaristes Lord et Miller.

Spider-Man : Across the Spider-verse
Le vrai roi du film

En 2h20, Across the Spider-Verse se permet de respirer, de laisser la bande originale hallucinante de Daniel Pemberton nous emporter, et de devenir une référence en terme de gestion du multivers. Deux petits bémols (mais c’est vraiment pour chipoter) : une bande-son moins marquante sous l’égide de Metro Boomin, et un cliffhanger légèrement frustrant, qui témoigne clairement du découpage brutal en deux parties. Cela dit, l’attente en valait la peine : après la surprise de son aîné, Across the Spider-Verse constitue un nouveau tournant, pour l’animation, pour Spider-Man, et même pour le genre super-héroïque en lui-même. Un chef-d’œuvre du genre, tout simplement (et il ne faut pas avoir peur de le dire).

L'avis de Flavien

Pour commencer, “Spider-Man : Across the Spider-Verse” est comme le premier volet, un dessin animé révolutionnaire avec un style visuel sublime et innovant. Le voyage entre les différents univers est parfaitement réalisé avec un style visuel propre à chaque univers. Le film nous propose un voyage entre les différents univers, que ce soit Mumbattan, l’univers 2099 ou l’univers de Gwen dont il est possible de ressentir des émotions par le simple biais d’un choix de couleurs magistral. 

On retrouve notre jeune Spider-Man exactement 1 an et 4 mois après les événements du premier film. Le début du film nous montre le côté intime du personnage avec les problèmes que peut subir Miles lorsqu’il n’endosse pas le costume de Spider-Man. Malgré qu’il  assure avoir beaucoup appris, les conflits avec ses parents nous montrent qu’il a encore beaucoup à apprendre

Miles

Le film nous présente très clairement les enjeux du multivers par le biais de Miguel O’Hara, le Spider-Man 2099. Et c‘est à ce moment que le film prend un tout autre rythme. Miles est, selon Miguel, l’anomalie du multivers, celui qui empêche et qui modifie toute la sérénité de l’espace-temps. C’est à ce moment qu’en tant que spectateur, on se retrouve perdu entre les deux camps. D’un côté Miles, notre Spider-Man, celui que l’on suit depuis le premier film et dont on a suivi tout le développement, qui veut sauver son père, et de l’autre, tous les Spider-Men qui défendent le multivers. 

On est alors partagé : dans quel camp sommes-nous vraiment ?  Car défendre ses intérêts personnels face à ceux du monde entier, n’est-ce pas la motivation des méchants ? Si on avait vu le film du point de vue de Miguel, Miles serait considéré comme l’ennemi numéro 1. C’est là qu’en tant que spectateur on est légèrement déboussolé, on va à l’encontre de ce que tous les Spider-Man qu’on a connu depuis petit nous ont appris, on est du côté de Miles. 

Quel Spider-Man soutenir ?
Quel Spider-Man soutenir ?

La fin du film nous tease extrêmement bien le prochain volet qui sortira en 2024, avec la rencontre avec le Miles de la Terre-42 qui est devenu le Rôdeur, ou encore les 2 équipes de Spider-Men qui s’apprêtent à s’affronter. L’antagoniste ridicule du début, La Tâche, se présente finalement comme une véritable menace pour le multivers. 

On a absolument aucune idée de ce qu’il peut se passer ensuite, et finalement, le seul défaut qu’on peut réellement trouver au film, c’est qu’il sert d’introduction à “Spider-Man : Beyond the Spider-Verse” qui promet d’être encore plus explosif. 

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