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Doctor Strange in the Multiverse of Madness : un second volet à la hauteur des espérances

Doctor Strange in The Multiverse of Madness

Annoncé en juillet 2019 à la San Diego Comic-ConDoctor Strange in the Multiverse of Madness été qualifié comme étant le premier film d’horreur du MCU par Scott Derrickson, le réalisateur du projet à l’époque. Les mois passèrent et Kevin Feige fait marche arrière en affirmant qu’il s’agira finalement de « séquences effrayantes ». Un mois plus tard, Derrickson quitte le projet et Sam Raimi rentre dans le bateau… et on a sûrement bien gagné au change.

Une histoire équilibrée

Malgré les intenses reshoots que le film a subit en décembre dernier, le constat est simple : le film est vraiment réussi sur pratiquement tous les points. Là où Marvel Studios péchait dans ses derniers films, c’est bien le rythme. Ici, Michael Waldron, scénariste-en-chef derrière Loki, nous propose une histoire sans aucun ventre mou et équilibrée d’une terrible justesse entre actions, dialogues et émotions. Le scénario se suffit à lui-même, le cœur de l’histoire étant à taille humaine bien que les conséquences en sont multiverselles. Les personnages sont touchants et on a une pensée particulière pour celui d’America Chavez, campée par la pétillante Xochilt Gomez, qui fait une entrée remarquée dans le MCU. Wanda Maximoff est fidèle à elle-même, Elizabeth Olsen est impériale et vole clairement la vedette aux autres acteurs jusqu’à faire de l’ombre à Benedict Cumberbatch. Ce dernier est néanmoins touchant par moments et toujours aussi fringant et plaisant à voir. Il insuffle beaucoup de cœur dans son rôle de Stephen Strange et dans toutes la variations de ce dernier que propose le film.

Un Sam Raimi libre

Alors qu’on pensait que cela aurait pu être un simple élément marketing, Sam Raimi s’est vu offrir une réelle liberté pour exprimer tout son talent derrière les caméras. Jeux de mouvements, d’angles, de lumières et autres, c’est beaucoup, mais alors beaucoup moins statique et plat que ce que le MCU avait pour habitude de nous servir. Le style de Raimi s’incorpore parfaitement avec l’univers de Strange et s’inscrit mieux que celui de Derrickson, réalisateur du premier opus. L’action est tellement lisible, c’est un pur plaisir à regarder. On notera également la belle esthétique des effets spéciaux généralement très bons et originaux !

Autre chose et pas des moindres, la violence. Effectivement le film est PG-13, mais tout est poussé au maximum. Et évidemment, Marvel et Raimi (surtout Marvel) ont joué avec les plans pour ne pas afficher directement de face certaines actions sanglantes, disons-le, mais cela reste très brutal et brut pour notre plaisir. Car là aussi le Marvel Cinematic Universe nous avait habitué à des actions assez plates niveau violence, ici le film n’hésite pas à nous montrer des cadavres, empalements et surtout des exécutions on-screen. Attention au jeune public qui est très sensible à ce genre de séquences. Enfin, tout ça pour dire que cela relève du bon : Marvel Studios sort des sentiers battus et quand il y a un auteur derrière pour guider, alors le rendu peut être surprenant et excellent.

Un fan service utilisé de manière justifiée

Spider-Man: No Way Home était un véritable caprice des fans et de Sony Pictures avec la présence des trois Spider-Men. Et le multivers étant désormais ouvert, les possibilités d’apparition de personnages divers sont élevées. Doctor Strange in the Multiverse of Madness n’y déroge pas, vous avez bien dû le voir dans la promo du film (on ne spoilera tout de même rien). Mais à la différence près que dans Doctor Strange, les caméos sont bien utilisés et offrent suffisamment de moments de bonheur pour les fans sans trop en faire. Cela permet également de montrer l’étendue du multivers et de voir comment certains éléments se seraient déroulés sans Avengers mais avec d’autres personnages, ce qui est absolument plaisant à suivre.

Ainsi, Doctor Strange in the Multiverse of Madness parvient à se hisser de façon très claire dans le top des productions Marvel Studios. Avec un Sam Raimi qui s’éclate, des acteurs géniaux au possible, une histoire singulière et à réels enjeux, cela faisait un moment qu’un film Marvel Studios n’avait pas coché toutes ces cases-là. On regrettera néanmoins une musique peu inspirée de Danny Elfman qui détonne assez souvent avec le film et un montage étrange par moment. Mais oui, c’est assurément une réussite et c’est super divertissant.

Guillaume

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